Bonjour chères lectrices ! Voici un écrit qui commence déjà à dater. J'ai mis plus d'un mois à pondre ça, mais la frustration "Made in Muse" commençait à me peser ! J'ai donc écrit sur Matthew Bellamy. Si ce bout d'homme vous intéresse, bonne lecture!
Précision : les dialogues sont en Anglais. Si cela pose un problème de compréhension, faites moi signe. Aussi, l'usage du "w" à la place du "r" (ex : "fwend" pour "friend") est voulu. C'est la façon de parler de Matt !
-------------------------------------------------------------------------------------------
Précision : les dialogues sont en Anglais. Si cela pose un problème de compréhension, faites moi signe. Aussi, l'usage du "w" à la place du "r" (ex : "fwend" pour "friend") est voulu. C'est la façon de parler de Matt !
-------------------------------------------------------------------------------------------
Mes doigts pétrissaient la pâte
depuis maintenant près de 5 bonnes minutes et je devais avouer que cela ne
m’enchantait guère. Bien que derrière moi, il tenait absolument à m’aider, sa
maladresse m’irritait plus qu’elle ne m’apaisait. Mais je lui avais promis un
gâteau d’anniversaire préparé spécialement par mes soins, je ne pouvais pas lui
refuser cela.
« Oh yay! You’re
the most wonderful best fwend I’ve ever had! » S’était-il
exclamé lorsque j’avais cédé sous le poids de son regard de cocker.
Matthew Bellamy m’avait invité
pour une journée en tête-à-tête pour fêter ses 35 ans. Il avait
particulièrement insisté pour ne la passer qu’avec moi, car il estimait que
notre longue amitié méritait bien quelques moments privilégiés. Dans ma tête,
il se passait une toute autre chose, car pour moi, cette amitié n’en était pas
une. Je m’étais pourtant refusée maintes-et-maintes fois de cédé à mes
sentiments et de les lui avouer, mais la peur de tout briser fut plus forte que
tout, et je me contentais d’être la meilleure amie du chanteur. J’avais alors
une fois de plus, enfilé ce rôle, et cédé aux demandes de Matt. Aujourd’hui, je
me trouvais donc dans sa cuisine, à cuisiner ce fichu gâteau, alors qu’il avait
déjà préparé notre repas. Bien qu’il tenait absolument à ce que nous mangions
bien et dans une excellente ambiance, Matt avait apparemment une idée derrière
la tête qui le rendait nerveux.
Je recouvris le gâteau de jaune
d’œuf, et l’enfourna. Hors, lorsque je me relevai, je fus surprise de trouver
Matt à côté de moi, perdu dans ses pensées. Je posai une main sur son épaule,
et cette action le fit sursauter. Je ris face à son air incrédule, mais son
regard ne changea pas ; il semblait réellement plongé dans des songes dont
lui seul avait connaissance.
« Matt,
you okay? » Lui demandai-je alors.
Ma voix semblait résonner en lui
comme un électrochoc, aussi, lorsque mes yeux plongèrent dans les siens, j’y
vis un semblant d’embarras, qui céda vite sa place à de l’amusement.
« Yep, I’m fine.
What could we do while the dinner heats up? » Me
demanda-t-il rapidement.
Il passa une main dans ses
cheveux en vrac, et me sourit. Je retirai alors le tablier qu’il m’avait
gentiment prêté et réfléchis un instant. Soudain, j’eux une idée ; une
chose qu’il m’avait promise il y avait de ça pas mal de temps, mais que je
n’avais osé lui proposer jusque-là.
« Hum…Maybe you
could teach me how to play the piano? Lui
demandai-je, détournant le regard vers le fameux piano à queue blanc.
-Do you really think
we have the time to? Me demanda
Matthew qui ne semblait pas enthousiaste à l’idée de jouer pour moi.
-Please,
Matt… » Le suppliai-je en boudant légèrement.
Je le vis hésiter, et regrettai
presque ma requête. Moi qui pensais que mon ami serait toujours partant pour
faire son show, je m’étais apparemment bien trompée. Pourtant, et contre
attente, il me prit par la main, murmurant un « Anything for you » et
m’entraina vers le salon où trônait l’instrument de musique tant convoité.
Il prit place sur le siège, et me fit de la place avant de découvrir le clavier. Je ne retins pas la grimace qui déforma mon visage lorsqu’il fit craquer ses phalanges ; mais je me calmai vite lorsque les premières notes de musique s’échappèrent du piano.
Combien de fois m’étais-je rapprochée de lui ? Combien de fois nous étions-nous retrouvés dans les bras l’un de l’autre, parfois même dans des situations peu charmantes, et pourtant rien ne m’avait préparé au flot d’émotion qui commençait à s’emparer de moi. Car s’il y avait bien un moment où Matthew était le plus sincère, c’était bien quand il se perdait dans sa musique, pourtant, l’atmosphère passa de la légèreté à une tension inconnue en l’espace de seulement quelques secondes. Puis, il s’arrêta de jouer. Je ne saurai dire combien de temps s’était écoulé, mais cette fois-ci, ce fut à mon tour de sursauter dès que Matt parla :
Il prit place sur le siège, et me fit de la place avant de découvrir le clavier. Je ne retins pas la grimace qui déforma mon visage lorsqu’il fit craquer ses phalanges ; mais je me calmai vite lorsque les premières notes de musique s’échappèrent du piano.
Combien de fois m’étais-je rapprochée de lui ? Combien de fois nous étions-nous retrouvés dans les bras l’un de l’autre, parfois même dans des situations peu charmantes, et pourtant rien ne m’avait préparé au flot d’émotion qui commençait à s’emparer de moi. Car s’il y avait bien un moment où Matthew était le plus sincère, c’était bien quand il se perdait dans sa musique, pourtant, l’atmosphère passa de la légèreté à une tension inconnue en l’espace de seulement quelques secondes. Puis, il s’arrêta de jouer. Je ne saurai dire combien de temps s’était écoulé, mais cette fois-ci, ce fut à mon tour de sursauter dès que Matt parla :
« Now,
it’s your turn. » Me dit-il, visiblement fier de lui.
Mes yeux s’écarquillèrent et la
gêne me prit lorsque je réalisai que je n’avais pas suivi un seul de ses
mouvements. Je m’étais clairement perdue dans mes fantasmes, puis, m’enfonçant
involontairement dans ma honte, il éclata d’un rire franc.
« You didn’t see
anything, did ya? » Me demanda-t-il,
me regardant d’un air moqueur.
Le rouge me monta aux joues, et
je baissai les yeux sur le clavier qui me semblait tellement étranger. Soudain,
mon ami se leva et j’eus peur de l’avoir déçu ; après tout, j’étais celle
qui lui avait proposé cette activité. Pourtant, en un battement de cil, il se
trouva derrière moi, et pencha sa tête à côté de la mienne. Le parfum qui me
vint aux narines m’enivra fortement, et je dus résister à l’envie de le humer
telle une âme désespérée. Matthew prit mes mains, m’enveloppant dans sa
chaleur, et les posa sur les touches noires et blanches. J’en enfonçai une par
maladresse, et sursauta de nouveau. Il étouffa un rire et embrassa ma tempe.
« It seems like
you’re really nervous. Just relax, I’ll help you with this. » Chuchotta-t-il au creux de mon oreille.
J’étais alors prête à parier
qu’il avait pleine connaissance des sentiments que j’avais pour lui, car aucun
homme, meilleur ami ou pas, ne pouvait agir de la sorte non intentionnellement.
Soudain, ses mains lâchèrent les miennes pour se caler sur ma nuque, la caressant ; puis il massa lentement mes épaules, et je crus m’enfoncer dans mon siège.
Soudain, ses mains lâchèrent les miennes pour se caler sur ma nuque, la caressant ; puis il massa lentement mes épaules, et je crus m’enfoncer dans mon siège.
« Let your
senses control your fingers, you will create the most beautiful melody… » Me dit-il faiblement.
Ainsi, et après avoir combattu ma
timidité, je commençai à tapoter sur le clavier du piano. Bientôt, je ne sentis
plus les mains réconfortantes de mon ami sur mes épaules, pourtant, je
continuai sur ma lancée, et très vite, Matt se réinstalla à côté de moi,
entamant un accompagnement totalement improvisé. Cependant, celui-ci était
parfaitement en harmonie avec la mélodie que j’étais en train de jouer.
Je pouvais sentir le regard perçant de Matthew sur moi, me rendant de plus en plus nerveuse, quand soudain, une sonnerie nous tira de la transe que nous avions créée.
Je m’écartai précipitamment de lui, me demandant d’où pouvait venir ce bip agaçant.
Je pouvais sentir le regard perçant de Matthew sur moi, me rendant de plus en plus nerveuse, quand soudain, une sonnerie nous tira de la transe que nous avions créée.
Je m’écartai précipitamment de lui, me demandant d’où pouvait venir ce bip agaçant.
« Ah, the cake
is ready. » M’annonça nonchalamment Matt, qui
recouvrait son piano, avant de partir en direction de la cuisine.
Je le suivis sans même prêter
attention à mes actions, puis le rire enfantin de mon ami fit revenir la
légèreté à grand pas. Il sortit le gâteau, et me le présenta avec un grand
sourire.
« Here’s your
jewel my beloved fwend! » S’exclama-t-il
dans un élan d’enthousiasme.
Fort heureusement pour moi – et
ma fierté – le résultat était plutôt satisfaisant. Je pris alors la liberté de
fouiller dans les placards, à la recherche de sucre glace que je ne tardai pas
à trouver. Puis, après avoir saupoudré le gâteau, Matt me surprit en le
recouvrant de papier aluminium. Je soulevai un sourcil, et l’interrogea du regard.
« Yeah, we
definitely aren’t going to eat it here, my Dear. Tonight will be full of
surprises. Now I’m gonna take you out. »
M’avoua-t-il, en sortant le reste du repas d’un placard qui avait échappé à mon
attention.
« Damnit, it’s
hot in there! Me plaignis-je, alors que
Matthew, qui conduisait sa Ford Thunderbird bleue, venait tout juste d’ouvrir
sa vitre.
-Perhaps, I should
open up the car… » Me
proposa-t-il alors.
Quelques secondes plus tard, je
me retrouvai, mes longs cheveux auburn au vent, appréciant la tournure de la
soirée. Je fermai mes yeux, et imaginai divers scénarios, plus au moins
plausibles.
« Whatcha
thinkin’ Honey? Tell me. QUICK! QUICK!
» M’alarma Matt qui s’était rendu compte de mes rêveries.
Le rouge me monta aux joues une
nouvelle fois dans la journée, et mon ami se mit à rire.
« You were
thinking about how awesome I am, weren’t you? » Me
dit-il de but en blanc.
Mes yeux s’écarquillèrent de
stupeur, alors que les siens brillaient de malice. Je savais bien qu’il ne se
prenait pas au sérieux, mais lorsqu’il remarqua ma frustration, il se renfonça
dans son siège. Il balbutia quelque chose que je ne compris malheureusement
pas.
Le reste du trajet se passa en silence, ce qui était inhabituel venant de Matt, puis je commençai à me poser des questions quant au lieu de notre « rendez-vous ».
Nous venions de passer le Wembley Stadium où je savais qu’un des groupes qu’il aimait bien se produisait ce soir, alors je rayai définitivement cette option de ma tête. « Non, ce ne sera pas un concert pour ce soir alors… » Avais-je pensé.
Ce ne fut qu’au bout d’un bon quart d’heure, et après avoir traversé pas mal de quartiers de Londres qui m’étaient jusqu’alors inconnus, que mon ami s’aventura dans un chemin sinueux entouré d’arbres gigantesques. Je ne pus retenir une certaine crainte à la vue de sa ‘surprise’, cependant, je me surpris à rire – et à rougir – en pensant que cela m’avait tout l’air du ‘coup de la panne.’
Le reste du trajet se passa en silence, ce qui était inhabituel venant de Matt, puis je commençai à me poser des questions quant au lieu de notre « rendez-vous ».
Nous venions de passer le Wembley Stadium où je savais qu’un des groupes qu’il aimait bien se produisait ce soir, alors je rayai définitivement cette option de ma tête. « Non, ce ne sera pas un concert pour ce soir alors… » Avais-je pensé.
Ce ne fut qu’au bout d’un bon quart d’heure, et après avoir traversé pas mal de quartiers de Londres qui m’étaient jusqu’alors inconnus, que mon ami s’aventura dans un chemin sinueux entouré d’arbres gigantesques. Je ne pus retenir une certaine crainte à la vue de sa ‘surprise’, cependant, je me surpris à rire – et à rougir – en pensant que cela m’avait tout l’air du ‘coup de la panne.’
Matthew déboucla sa ceinture sans
arrêter le moteur, puis il saisit un ruban qui trainait dans son vide poches.
Il se pencha vers moi, un air qui m’était jusque-là inconnu affiché sur son si
beau visage. Je pris le temps de l’observer alors qu’une faible lueur émanant
de la Lune le rendait encore plus magnifique. Mais le doute me prit lorsqu’il
me tendit le ruban, et me demanda de m’en couvrir les yeux. Je détestai ce
genre de choses, mais après avoir été de nouveau victime du regard de cocker de
Matt, je ne résistai plus, et attachai le tissu autour de mon front, me privant
de mon acuité visuelle.
« But Matt…It’s
your birthday, not mine. I am the one who’s supposed to give you surprises. Lui dis-je alors que je venais de sentir la
Ford repartir.
-You are my surprise, my Dear. And by the way, perhaps you could
surprise me tonight… » Me dit-il,
et, bien que je fusse complètement aveugle, je pouvais quand même sentir le
poids de son regard sur moi.
Je ne dis rien pendant tout le
reste du trajet, je me contentai d’écouter Matt chantonner un air qui passait
sur la radio locale. Sa voix m’avait toujours transcendée, et je me lasserai
jamais de l’écouter.
« Here
we are!! » S’écria-t-il avec enthousiasme, brisant ce moment d’extase
qu’il m’avait involontairement offert.
Je pouvais entendre un bruit
lointain, comme de nombreuses personnes qui parlaient en même temps. Je pouvais
me croire à un festival, dans l’attente d’un premier groupe. Pourtant, je me
doutais bien qu’il n’en était rien. Soudain, je sentis une paire de mains sur
mes joues, et deux lèvres se poser sur mon front, alors que le ruban qui
recouvrait mes yeux tomba. Je ne fus pas éblouie, car à ce moment, le visage de
Matt m’obstruait complètement la vue. Je pouvais sentir son souffle sur ma
bouche, puis, avec un sourire, il s’écarta de moi et tendit sa main vers un
écran géant.
« An
open air cinema? » Demandai-je, pas vraiment convaincue.
Matthew ne répondit pas, et
sortit de la voiture. Je n’eus même pas le temps de tourner la tête qu’il se
trouvait déjà à côté de moi, et m’avait ouvert la portière. « Tellement
gentleman… mais tellement cliché » pensai-je avec un sourire qu’il me
rendit. Puis il saisit le repas qui se trouvait sur la banquette arrière, et
ajouta un « and a picnic! » qui me fit rire. C’était le Matthew que
j’aimais ; celui qui s’enthousiasmait d’un rien, celui qui pouvait me
faire oublier tous mes soucis.
Il enroula une nappe sobrement blanche et bleue autour de ses épaules, et me prit par la main. Un choc électrique parcourut tout mon avant-bras, et je jetai un coup d’œil vers lui alors qu’il laçait ses doigts avec les miens.
Il enroula une nappe sobrement blanche et bleue autour de ses épaules, et me prit par la main. Un choc électrique parcourut tout mon avant-bras, et je jetai un coup d’œil vers lui alors qu’il laçait ses doigts avec les miens.
Enfin, nous nous installâmes
éloignés du monde, mais assez près pour avoir une bonne vue sur le grand écran,
et je dus avouer que, après m’être installée à côté de lui – et ce à sa demande
– je commençai à trouver son idée fabuleuse. Il ne perdit pas de temps pour
préparer notre repas, sortant assiettes, couverts et verres à vin. Puis, après
nous avoir servi du vin blanc, nous trinquâmes à notre amitié sans faille.
Nos regards se croisèrent alors
que nous buvions chacun une gorgée du doux breuvage, et, pour la première fois
depuis le début de notre amitié, je fis l’effort de ne pas briser ce lien. Le
sourire de Matthew se figea, alors qu’un air sérieux, quoique songeur succéda à
celui, adolescent, qui avait pris place sur son visage. Lentement, il baissa
son verre, puis ouvrit la bouche pour parler. Ce fut bien évidemment à ce
moment-là que je film commença. Nous sortîmes tous deux de notre transe, puis
fixâmes l’écran, sans le regarder. Bien que pour me préserver de la fragilité
de mon cœur, je refusai de croire à la réciprocité de mes sentiments envers mon
meilleur ami, je ne pus m’empêcher d’espérer que peut-être, ce soir il allait
se passer une chose. Jamais auparavant Matt n’avait agi de la sorte. Jamais il
ne m’avait tenu la main, ni même offert de regards aussi puissants que celui
qu’il venait de me donner.
« Gosh, this is
so disgusting! » M’exclamai-je après avoir
visionné une scène tout simplement répugnante.
Pourtant, Matt m’avait promis
qu’il n’y aurait rien de gore, pas de sang, de vomi, rien du tout…
Je réprimai un frisson alors que je ressassais cette même dans ma tête, alors qu’une légère brise vint rafraichir l’endroit.
Soudain, Matt passa son bras autour de ma taille et je basculai dans sa chaleur.
Je réprimai un frisson alors que je ressassais cette même dans ma tête, alors qu’une légère brise vint rafraichir l’endroit.
Soudain, Matt passa son bras autour de ma taille et je basculai dans sa chaleur.
« Oh my God,
look at her, she’s so beautiful! She’s one the most underrated actress I’ve eve-
Matt? »
Je m’arrêtai de parler lorsque, à
côté de moi, mon meilleur ami s’était allongé, et avait sombré dans un sommeil
profond. Il avait glissé un bras sous sa tête, alors que l’autre était enroulé
autour de ma taille. Je me surpris à sourire face à son air angélique ; il
était si paisible, pourtant, il semblait avoir pris 10 ans de maturité d’un
coup. Je ne saurais dire combien de temps j’avais passé à l’admirer, parce que
très bientôt, le générique de fin m’extirpa de mes observations.
Je tentai alors de le réveiller. Aucune réaction. Puis je déroulai son bras de ma taille, et le secouai légèrement ; toujours pas de réaction. Je me rapprochai alors de lui, me penchant légèrement sur son visage quand, tout à coup, les yeux de Matt s’ouvrirent alors que mon corps fut subitement étouffé dans son étreinte.
Je tentai alors de le réveiller. Aucune réaction. Puis je déroulai son bras de ma taille, et le secouai légèrement ; toujours pas de réaction. Je me rapprochai alors de lui, me penchant légèrement sur son visage quand, tout à coup, les yeux de Matt s’ouvrirent alors que mon corps fut subitement étouffé dans son étreinte.
« HA!
Gotcha! » S’exclama-t-il, visiblement fier de lui.
Puis le temps sembla s’arrêter.
L’intensité de nos regards s’amplifiait à chaque secondes, puis, Matthew posa
une main sur ma joue et je vis son visage se rapprocher du mien. Ses lèvres se
posèrent timidement sur les miennes, comme s’il avait peur de ma réaction.
Soudain, mon corps fut pris de spasme et j’en tremblais à endolorir tous mes muscles. Mes yeux se rouvrirent pour faire face à mon meilleur ami qui semblait très amusé.
Soudain, mon corps fut pris de spasme et j’en tremblais à endolorir tous mes muscles. Mes yeux se rouvrirent pour faire face à mon meilleur ami qui semblait très amusé.
« Well, welcome
back Sleepyhead. You’re lucky, I was about to kiss you awake. Fortunately, you
woke up before that, I am an awful kisser… M’avoua-t-il,
alors que mes pensées s’embrouillèrent et je perdis toute notion de
l’espace-temps.
-Oh Dear, I’m so
sorry. How long did I sleep? Demandai-je,
la confusion suintant de chaque parcelle de mon épiderme.
Matthew rit de bon cœur, puis
déposa un baiser sur mon front.
-You slept for half
the movie. But hey, it’s okay, you looked so angelic… I feel so bad, I had to
shake you. » Me répondit-il.
Soudain, je réalisai l’inconfort
de notre position. En effet, j’étais allongée, et Matt était quasiment couché
sur moi. Sa main voyageait sans pudeur le long de ma taille, et je crus
défaillir. Puis le rêve que je venais de faire me revint en tête : nos
rôles avaient été inversés. Je me devais de faire le premier pas, ce serait ce
soir ou jamais. Apparemment, Matt attendait quelque chose, et, après avoir
réuni tout le courage dont je pouvais faire preuve, je me risquai à lui offrir
tout ce que j’avais en moi.
Mes doigts se levèrent et saisirent
sa nuque. Toute malice avait quitté les orbites de Matthew alors que je
caressai lentement les cheveux à l’arrière de son crâne. Puis je relevai ma
tête avec peine, et, après avoir vu la lueur de désir dans les yeux de mon ‘ami’,
nos bouches se trouvèrent dans un baiser passionné.
« Damn, I waited
for this for so long… » M’avoua
soudainement Matthew, ses lèvres encore tremblantes contre les miennes.
Des papillons se mirent à faire
la course dans mon estomac lorsque mon cerveau eut enregistré les mots de Matt.
Jamais je n’aurais pensé que mes sentiments étaient réciproques, il paraissait
tellement loin de tout, loin de nous, j’avais tout simplement coupé court aux
moindres faux espoirs. Mais maintenant, la donne avait changé. Ses lèvres se
mouvaient contre les miennes avec désespoir, alors que je voulais d’avantage de
lui.
Pendant des années j’avais espéré pouvoir sentir son corps, la sensation du moindre centimètre carré de sa peau sous la mienne avait alimenté mes rêves les plus illusoires. Et ce soir, je ne pouvais pas laisser passer cette chance. Qui sait ce qu’il pouvait se passer dans la tête de Matthew. Qui mieux que moi pouvait savoir à quel point il pouvait être lunatique et imprévisible. Aussi, alors que d’une main, je soulevai son tee-shirt, et que mon meilleur ami me stoppa, je ne pus cacher ma déception. Le rejet me gifla avec force, alors que Matt m’observait.
Pendant des années j’avais espéré pouvoir sentir son corps, la sensation du moindre centimètre carré de sa peau sous la mienne avait alimenté mes rêves les plus illusoires. Et ce soir, je ne pouvais pas laisser passer cette chance. Qui sait ce qu’il pouvait se passer dans la tête de Matthew. Qui mieux que moi pouvait savoir à quel point il pouvait être lunatique et imprévisible. Aussi, alors que d’une main, je soulevai son tee-shirt, et que mon meilleur ami me stoppa, je ne pus cacher ma déception. Le rejet me gifla avec force, alors que Matt m’observait.
Une multitude de pensées sembla
se bousculer dans son cerveau, et je m’apprêtai à le repousser, quand il
parla :
« Don’t look at
me like that, please. It pains
me… Me dit-il d’une voix faible.
-But I thought that
you… Well… That I wasn’t the only one who… Nevermind.
» Lui répondis-je, honteuse de m’être laissée aller de la sorte.
Je forçai un sourire, mais me
redressai. J’hésitai à vider mon cœur. Matt semblait tellement inaccessible à
ce moment-là. Comment s’adresser à un homme qui était encore adolescent au plus
profond de lui ?
Je regardai autour de moi, et vis
que seulement quelques couples étaient encore présents, complètement indifférents
de ce qui était en train de se produire derrière leurs dos. En effet, Matt
avait mimé mes gestes, et se trouvait debout, à ma hauteur. Il saisit mes mains
qu’il posa sur sa poitrine où je pouvais sentir le rythme frénétique de ses battements
cardiaques, et je me surpris à sourire.
« Can you feel
what you are doing to me? I don’t know exactly what you were thinking, but I
was not rejecting you. » Déclara-t-il, son discours visiblement
inachevé.
J’ouvris la bouche pour lui
répondre, mon cœur sur le point d’imploser, mais il posa son index sur mes
lèvres, m’implorant silencieusement de l’écouter.
« Look, I want
you. No, not even. I need you. It’s
been such a long time, I grew so close to you, but you were so damn
unreachable. I’ve waited for years for you to give me a sign, just a little
something to make me think that perhaps, my feeling were reciprocated. And
instead of that, you just retreated yourself into a shell, sheltering me from
the hurt I was involuntarily giving you. Yeah, thankfully Dom told me you liked
me, but I couldn’t do anything. Ha, see, I am the guy here, and I am fucking
balls-less. »
Concentrée, voilà l’état dans lequel
je me trouvais. Après le monologue de Matt, je ne pouvais réagir, ni même
penser. Pourtant, alors qu’il venait de laisser échapper un râle, baissant la
tête, je me surpris à saisir son visage entre mes mains. Lorsque ses yeux
plongèrent de nouveau dans les miens, ce fut pour rajeunir Matt d’au moins 10
ans ; il semblait tellement vulnérable, bien que le sourire qui commençait
à se dessiner sur son visage rendait la scène moins dramatique. Tel un
automate, alors que l’unique chose à laquelle je pensais était de sentir à
nouveau le gout des lèvres de Matthew, je ne perdis pas plus de temps pour
assouvir mon désir.
De nouveau, nos bouches se trouvèrent dans un baiser passionné, cependant, la fureur de notre premier échange avait disparu, il ne restait que l’envie de se satisfaire mutuellement.
Mes doigts trouvèrent refuge sans la chevelure sauvage de Matt, alors que celui-ci demandait mon accord afin de glisser sa langue entre mes lèvres. Je fus électrisée par la perfection de ce moment ; c’était comme si nous étions un vieux couple qui s’était retrouvé après des années passées loin l’un de l’autre.
De nouveau, nos bouches se trouvèrent dans un baiser passionné, cependant, la fureur de notre premier échange avait disparu, il ne restait que l’envie de se satisfaire mutuellement.
Mes doigts trouvèrent refuge sans la chevelure sauvage de Matt, alors que celui-ci demandait mon accord afin de glisser sa langue entre mes lèvres. Je fus électrisée par la perfection de ce moment ; c’était comme si nous étions un vieux couple qui s’était retrouvé après des années passées loin l’un de l’autre.
Enfin, Matt mit fin au baiser, et
se trouvait là, devant moi, le souffle coupé. Je souris, des oiseaux chantant
dans mon crâne ; enfin, j’étais exaltée. Pourtant, il restait encore des
non-dits.
« Matt, I want
more… I can’t wait anymore. » Réclamai-je
timidement.
Il m’embrassa une nouvelle fois,
avant de commencer à ranger les affaires du pique-nique, balbutiant un « Not
here… So let’s head back home then » qui me fit hérisser les poils. Puis,
sans plus attendre, nous nous dirigeâmes vers sa Ford bleue qu’il ne tarda pas
à démarrer.
Le trajet passa incroyablement vite, malgré le désir qui nous consumait de l’intérieur et le peu de contact physique servant d’alternative à ce qui allait se passer plus tard…
J’avais posé ma tête sur l’épaule de Matt, sa clavicule creusant presque douloureusement ma joue, mais je n’en avais que faire, je me sentais bien, humant son parfum et recevant à quelques reprises ses baisers sur le front.
Le trajet passa incroyablement vite, malgré le désir qui nous consumait de l’intérieur et le peu de contact physique servant d’alternative à ce qui allait se passer plus tard…
J’avais posé ma tête sur l’épaule de Matt, sa clavicule creusant presque douloureusement ma joue, mais je n’en avais que faire, je me sentais bien, humant son parfum et recevant à quelques reprises ses baisers sur le front.
Enfin, Matthew se gara dans son
allée gravillonnée, la façade blanche de sa maison plus accueillante que
jamais, puis, après être sorti rapidement de sa voiture, il vint m’ouvrir la
portière, prenant ma main dans la sienne où la moiteur qui recouvrait son
épiderme trahissait son appréhension.
« Little
Matthew’s so gentlemanish tonight. » Lui dis-je
avec un sourire franc, tentant de détendre l’atmosphère avec le peu de courage
qu’il me restait.
Il colla son torse contre mon dos
et enroula ses bras autour de ma taille, m’engouffrant dans sa chaleur
corporelle, puis il déposa un baiser sur ma tempe avant de plonger ses narines
dans ma chevelure. Je ne me rendis même pas compte que dans la foulée, il nous
avait fait avancer jusqu’à la porte d’entrée, et le bruit des clefs qu’il
tentait tant bien que mal de rentrer dans sa serrure, me sortit de ma transe.
Je me retournai dans son étreinte, lui faisant face, puis, lorsqu’enfin la
chaleur qui régnait à l’intérieur de la maison vint envelopper ma peau, je
compris qu’il était temps pour moi d’entrainer Matthew plus loin.
J’attaquai ses lèvres, réclamant
égoïstement leur possession, avant de fermer la porte derrière lui qui semblait
maintenant totalement impuissant face à mon empressement. Ma langue effleura sa
lèvre inférieure puis je la mordillais doucement, produisant un gémissement
exquis de la part de Matt qui me colla à lui.
Enfin, je me risquai de nouveau à retirer son tee shirt, et enfin, cette fois-ci, il me laissa faire. Il ne perdit pas de temps à réunir sa bouche avec la mienne dès la seconde où ce maudit vêtement avait atterri sur le sol carrelé, puis, alors qu’il nous dirigeait tous les deux vers sa chambre, il entreprit de retirer ma robe aux couleurs champêtres qui ne devenait que trop étouffante.
Enfin, je me risquai de nouveau à retirer son tee shirt, et enfin, cette fois-ci, il me laissa faire. Il ne perdit pas de temps à réunir sa bouche avec la mienne dès la seconde où ce maudit vêtement avait atterri sur le sol carrelé, puis, alors qu’il nous dirigeait tous les deux vers sa chambre, il entreprit de retirer ma robe aux couleurs champêtres qui ne devenait que trop étouffante.
Alors que l’arrière de mes genoux
heurtait le bord du matelas, je pris le temps d’observer Matthew, uniquement
vêtu de son Jeans déboutonné avec empressement. Jamais il n’avait été aussi
beau. Oh, bien sûr, je l’avais déjà vu torse nu, mais jamais hélas dans ce
genre de cas précis. Cette vision-là n’appartenait qu’à moi, aussi, je me
sentais privilégiée. Lorsque mes doigts tremblants de désir et d’émotion
incontrôlable entreprirent de débarrasser mon amant du reste de ses vêtements,
je réalisai enfin à quel point je l’avais dans la peau.
Quelques secondes plus tard, ou
quelques minutes – je venais de perdre toute notion de temps – nous nous
retrouvâmes allongés sur nos flancs, sur le lit sobrement couvert de blanc,
tous deux vêtu dans le plus simple appareil.
Matthew effleurait ma peau du bout des doigts, comme s’il avait peur de me briser, et je réprimai un frisson lorsque ceux-ci passèrent sur ma poitrine, puis sur ma taille, le long de ma hanche, pour terminer leur voyage sur une de mes fesses. Il me fit basculer sur le dos, et prit place sur moi. Mon cœur eut un raté lorsque je sentis son désir caresser le haut de ma cuisse, concrétisant tous les sentiments qu’il ressentait pour moi. Il posa une main hésitante sur ma joue, ses iris bleutés ne quittant pas les miens, et je fus submergée d’amour lorsque je vis que ses yeux reflétaient mes émotions les plus profondes.
Matthew effleurait ma peau du bout des doigts, comme s’il avait peur de me briser, et je réprimai un frisson lorsque ceux-ci passèrent sur ma poitrine, puis sur ma taille, le long de ma hanche, pour terminer leur voyage sur une de mes fesses. Il me fit basculer sur le dos, et prit place sur moi. Mon cœur eut un raté lorsque je sentis son désir caresser le haut de ma cuisse, concrétisant tous les sentiments qu’il ressentait pour moi. Il posa une main hésitante sur ma joue, ses iris bleutés ne quittant pas les miens, et je fus submergée d’amour lorsque je vis que ses yeux reflétaient mes émotions les plus profondes.
« You’re
so beautiful… » Déclara-t-il dans un murmure, avant d’embrasser mes lèvres
tendrement.
Je soupirai, puis Matthew souleva
une de mes jambes avant de l’enrouler autour de sa taille. Mes yeux
s’écarquillèrent lorsque nos corps se touchèrent, plus intimement
qu’auparavant, puis, après avoir cherché un signe d’approbation de ma part, il
plongea en moi, et, pour la première fois depuis des années, je me sentis enfin
comblée.
Nos hanches collées l’une contre l’autre avec harmonie, les mouvements voluptueux et délibérément lents de Matt assuraient ma perte. Nos regards scellés par l’intensité du moment me faisaient vibrer au plus profond de moi, et je savais que mon amant pouvait sentir mon euphorie.
Bientôt, alors que l’allure de nos ébats s’enflammait nettement, notre timidité et notre pudeur enfin tombées dans l’oubli, Matt saisit mes mains et les plaqua de part et d’autre de ma tête. Il entrelaça ses doigts avec les miens, et accéléra la cadence, nos soupirs et gémissements formant la plus belle mélodie de toute l’histoire de la Musique.
Nos hanches collées l’une contre l’autre avec harmonie, les mouvements voluptueux et délibérément lents de Matt assuraient ma perte. Nos regards scellés par l’intensité du moment me faisaient vibrer au plus profond de moi, et je savais que mon amant pouvait sentir mon euphorie.
Bientôt, alors que l’allure de nos ébats s’enflammait nettement, notre timidité et notre pudeur enfin tombées dans l’oubli, Matt saisit mes mains et les plaqua de part et d’autre de ma tête. Il entrelaça ses doigts avec les miens, et accéléra la cadence, nos soupirs et gémissements formant la plus belle mélodie de toute l’histoire de la Musique.
Une sensation nouvelle éclot dans
mon bas-ventre, alors que les mouvements de Matthew restaient toujours
maitrisés. Mes jambes s’enroulèrent alors autour de sa taille, et je fus prise
de stupeur par une nouvelle sensibilité, totalement étrangère pour moi. Mes
yeux se fermèrent instantanément, mes muscles se contractant dans de multiples
spasmes, et je fus privée de tous mes sens après avoir entendu la dernière
requête de mon amant :
« No… No… Please,
look at me. » Balbutia
Matthew, qui semblait lutter pour garder son contrôle.
Mes paupières s’ouvrirent avec
peine, et je fus émerveillée par la vue qui s’offrait à moi. Une goutte de
sueur perlait sur un sourcil de Matt, puis, après m’avoir gratifié d’un ultime
baiser, il pencha sa tête brièvement en arrière avant de replonger ses yeux
dans les miens, une intensité incroyable illuminant la couleur de ses iris qui
furent peu à peu remplacée par la noirceur de ses pupilles qui se dilataient. Mon
orgasme me prit de court alors que plus rien à part l’union de nos deux corps
ne comptait. La bouche de Matthew forma un « O » parfait, puis, il m’offrit
un dernier roulement de hanche, le plus divin de tous.
Ma tête reposait sur l’épaule de
Matt, qui venait à peine de reprendre son souffle. Ses doigts voyageaient dans
mes cheveux, s’amusant avec quelques boucles. Jamais je n’avais connu Matthew
aussi silencieux, pourtant, je savais ce qu’il pensait.
Puis, contre toute attente, il se mit à rire. Surprise, je relevai la tête et je fus encore stupéfaite de la vision idyllique de son visage encore suintant de sueur.
Puis, contre toute attente, il se mit à rire. Surprise, je relevai la tête et je fus encore stupéfaite de la vision idyllique de son visage encore suintant de sueur.
« What
is it ? » Lui demandai-je, interloquée.
Il embrassa mon front, un geste
tellement doux qu’il me retourna le cœur une énième fois, puis, avec son
sourire imparfaitement légendaire, il me répondit :
« We haven’t
even eaten the cake you’ve prepared for me. »